La dignité de l'homme constitue le coeur même du droit : puisque le droit est le propre de l'homme et qu'il est fait pour l'homme, il ne peut ignorer que l'homme n'est sujet de droit qu'en vertu de sa dignité intrinsèque, base même de tous ses droits fondamentaux et de l'immunité juridique qu'ils induisent dans l'ordre social. La dignité humaine est donc antérieure à l'Etat et au droit auxquels elle s'impose. Parce que la personne n'est pas une création de l'Etat ni de la société, elle ne peut avoir qu'une origine transcendante. Aussi, la séparer de la divinité n'équivaudrait-il pas une amputation de la dignité de notre humanité ?