Ce livre constitue la suite de Renversement (1972). L'auteur s'efforce de transformer expériences et lectures en une sorte d'intrigue limite, en une sorte de sacrifice autobiographique où l'épreuve la plus personnelle est offerte à lire comme la plus impersonnelle, la plus commune à tous. C'est une intrigue rigoureuse, dont tous les arguments sont peu à peu supprimés, dont toutes les images, les réminiscences, les joliesses sont inlassablement répudiées. Comme dans Le Renversement, la relation qui va du corps à la langue est au centre du livre, s'effaçant jusqu'à un extrême dénuement, entraînant le corps du lecteur dans un drame minimal, où le corps s'essaie aux signes qui le disent, sans écart, sans point de vue, sans point d'appui. Il en résulte une fiction étrangement fabuleuse et dépouillée, blanche, lumineuse.