Les deux premiers volumes de Max-Alain Chevallier, intitulés Souffle de Dieu, formaient une unité thématique mais aussi méthodologique, L'approche historico-critique ayant imposé à notre Auteur un parcours long et fécond ... Ce troisième volume constitue le sommet de l'édifice, dont la beauté et la majesté doivent tout à ce qui l'a autorisé. Sur la base des analyses précédentes, a pu affronter sans crainte des difficultés qui, pour nos Eglises, restent brûlantes : la querelle du filioque, le rapport entre baptême et effusion de l'Esprit; lui a été aussi possible de repenser, en exégète et — bien qu'il se défende de l'être —,en théologien, la question de l'unité du Nouveau Testament, liée à celle d'une possible théologie biblique. Il serait illusoire de nier l'influence de nos confessions chrétiennes respectives dans notre approche des Ecritures. Max-Alain Chevallier reconnaissait ouvertement l'importance de ce facteur qui le constituait et qui l'avait, Dieu merci, mis au service de l'Evangile. Mais, ce qui frappe dans sa démarche scientifique et ses résultats, c'est moins l'influence pernicieuse des présupposés de foi que leur fonction stimulante : ses convictions les plus fortes constituaient plutôt un défi et le maintenaient sans cesse dans cette attitude de vrai chercheur, de la fides quaerens intellectum. Tous ceux qui l'ont connu se rappelleront certaines discussions animées, lors de congrès et colloques, où la confession de l'interlocuteur-opposant importait peu, moins en tout cas que les impératifs du texte. Mais plus que cette rigueur scientifique, pleine d'ouverture, qui me sert toujours d'exemple, je voulais rappeler ici l'homme, converti comme Paul au mystère de la gloire divine se manifestant dans la faiblesse ... et la tendresse.