Les limites du Pays pagan ont longtemps été à géométrie variable. Si l’on s’informait sur cette question en Paganie, le Pagan, c’était l’homme de la commune d’à côté. Pour l’habitant de Guissény, c’était le Kerlouanais ; pour celui de Kerlouan, c’était l’indigène de Plounéour-Trez. Il en va tout autrement de nos jours : plutôt négative naguère, l’identité pagane est devenue positive. Aujourd’hui, six communes trouvent à se loger dans ce territoire : Goulven, Plounéour-Trez, Brignogan, Kerlouan, Guissény et Plouguerneau. Outre leurs caractères communs (entre autres, celui de vivre de la terre et de la mer), ces communes forment une presqu’île entre La Flèche à l’Est, et l’Aber-Wrac’h à l’Ouest. La position péninsulaire du Pays pagan y a déterminé un isolat humain qui explique en grande partie son originalité.
Louis Élégoët nous fait découvrir un territoire à la fois fameux et mal connu, dont la réputation a largement franchi les frontières du Léon, et même de la Bretagne.