- EAN13
- 9782358730365
- ISBN
- 978-2-35873-036-5
- Éditeur
- Bruit du temps
- Date de publication
- 23/02/2012
- Nombre de pages
- 120
- Dimensions
- 17,1 x 11,8 x 1 cm
- Poids
- 115 g
- Langue
- français
- Langue d'origine
- russe
- Code dewey
- 891.784203
- Fiches UNIMARC
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« Je n’ai pas envie de parler de moi, mais d’épier les pas du siècle, le bruit et la germination du temps... »
Même s’il s’en défend, avec Le Bruit du temps, publié en 1925 et rédigé en Crimée dès 1923, Mandelstam signe son livre le plus autobiogaphique et donc la meilleure introduction qui soit à son œuvre.
Il y évoque le Pétersbourg d’avant la révolution et sa formation de poète – de la bibliothèque (russe et juive) de son enfance à l’étonnant professeur de lettres V. V. Hippius, qui lui a enseigné et transmis la « rage littéraire ». Mais le livre est aussi une éblouissante prose de poète, qui annonce Le Timbre égyptien. Une prose où le monde sonore du temps (concerts publics, mais aussi intonations d’acteurs, chuintements de la langue russe) constitue la base du récit, une prose qui jaillit d’un regard à travers lequel le monde semble vu pour la première fois, avec une étonnante intensité. Mandelstam compose ainsi une suite de tableaux d’une exposition sur la préhistoire de la révolution. Le livre s’achève au présent sous une chape d’hiver et de nuit (« le terrible édifice de l’État est comme un poële d’où s’exhale de la glace »), face à quoi la littérature apparaît « parée d’un je ne sais quoi de seigneurial » dont Mandelstam affirme crânement, à contre-courant, qu’il n’y a aucune raison d’avoir honte ni de se sentir coupable.
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Nouvelle traduction.
Même s’il s’en défend, avec Le Bruit du temps, publié en 1925 et rédigé en Crimée dès 1923, Mandelstam signe son livre le plus autobiogaphique et donc la meilleure introduction qui soit à son œuvre.
Il y évoque le Pétersbourg d’avant la révolution et sa formation de poète – de la bibliothèque (russe et juive) de son enfance à l’étonnant professeur de lettres V. V. Hippius, qui lui a enseigné et transmis la « rage littéraire ». Mais le livre est aussi une éblouissante prose de poète, qui annonce Le Timbre égyptien. Une prose où le monde sonore du temps (concerts publics, mais aussi intonations d’acteurs, chuintements de la langue russe) constitue la base du récit, une prose qui jaillit d’un regard à travers lequel le monde semble vu pour la première fois, avec une étonnante intensité. Mandelstam compose ainsi une suite de tableaux d’une exposition sur la préhistoire de la révolution. Le livre s’achève au présent sous une chape d’hiver et de nuit (« le terrible édifice de l’État est comme un poële d’où s’exhale de la glace »), face à quoi la littérature apparaît « parée d’un je ne sais quoi de seigneurial » dont Mandelstam affirme crânement, à contre-courant, qu’il n’y a aucune raison d’avoir honte ni de se sentir coupable.
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