En prenant pour objet «le vote au village» au XXe et au XXIe siècle, ce livre
s'attache à construire une sociologie et une histoire «au ras du sol» des
pratiques politiques locales.
À rebours des grands paradigmes interprétatifs qui voient des idéologies
partout, et qui déduisent ce que font les acteurs d’une simple adhésion à des
idées politiques, les contributeurs – historiens, sociologues et politistes –
s’inspirent d’une approche écologique du vote soucieuse de saisir l’électeur
en contexte.
Le principe de l’élection est loin de résumer l’ensemble des rapports au
politique et des occasions au gré desquelles ces derniers se nouent. Il
constitue néanmoins un observatoire particulièrement fertile pour analyser les
pratiques (et la manière changeante dont celles-ci s’organisent) et les
répertoires d’appréciation que mobilisent les acteurs et les circonstances
dans lesquelles ils les (ré)activent dès lors qu’ils votent.