Pourquoi ne pas penser la prise en charge des personnes souffrant d’autisme(s) en tenant compte de leur affinité pour un objet, un thème ou une pratique ? La prise en compte des intérêts exclusifs dont les personnes autistes font régulièrement preuve – passion pour la musique, le dessin, l’astronomie, les dessins animés, la roue d’une petite voiture, une ficelle ou un bâton – permettait de bricoler une solution inattendue faisant jaillir une possibilité d’être au monde et avec les autres attentive à l’extrême singularité de ces personnes.
Privilégiant la rencontre médiatisée par l’art, cette approche propose ainsi de considérer l’objet élu par le patient comme un support de médiation. Dès lors, cet objet peut être considéré dans sa fonction de transit, ce qui permet de mettre en place un dispositif thérapeutique à partir de cette affinité. Nous invitons donc le lecteur de cet ouvrage non à penser un protocole de soin applicable à tous mais à bricoler une solution pour chacun. Solution qui, s’appuyant sur la singularité d’un choix, ouvre la possibilité d’une rencontre.