Au fil de contes, de chants, de témoignages mais aussi de quelques malédictions, Anne-Sylvie Salzman, en ethnologue de l imaginaire, sonde les mSurs et les corps des femmes xhuxha i qui parlent aux bêtes, peignent les pierres de leurs menstrues et qui, selon les khyang, auraient pour déesse une matrice séchée. Dits des xhuxha i esquisse entre les mots la fresque fabuleuse, atemporelle, d une peuplade dont la chair mythique et immatérielle, à mesure que l on pense en pénétrer le cSur et l opaque nature, ne cesse de se dérober à nous ainsi qu à toute interprétation raisonnée.