icone du menu burger icone de fermeture du menu burger
Mes loisirs, ou Journal d'événemens tels qu'ils parviennent à ma connoissance (1753-1789). Volume II (1771-1772)
EAN13
9791037026019
Éditeur
Hermann
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Mes loisirs, ou Journal d'événemens tels qu'ils parviennent à ma connoissance (1753-1789). Volume II (1771-1772)

Hermann

Indisponible

Autre version disponible

«Très incertain sur la tournure que pourront prendre dans la suite les
affaires actuelles de toute la magistrature du royaume ; je consigne ici une
espèce de profession de foi politique relative à ces affaires quelle que doive
en être l'issue : c'est la mienne : et je crois pouvoir me flatter que c'est
en même tems celle de tout bon François. Quoique je ne me sois jamais regardé
que comme un atome dans la société ; j'ai toujours pu me flatter de mériter
d'y occuper une place distinguée par ma fidélité inviolable pour mon souverain
autant que par mon amour pour sa personne sacrée. Les sentimens que j'ai
puisés dans l'éducation que j'ai reçue et dans les lectures que j'ai faites ne
s'effaceront jamais de mon coeur ; envain entreprendroit-on de me les faire
abjurer ; il seroit aussi difficile d'y réussir qu'il pourroit l'être de
parvenir à rendre blanc le plumage d'un corbeau. Quoique ma fortune soit des
plus médiocres par les dispositions de la divine providence ; une perspective
de cent mille écus de rente ne me feroit point abandonner le bien qui m'est
propre comme à beaucoup d'autres, celui qu'aucun voleur ne sçauroit ravir ; je
veux dire la possession de l'honneur et du véritable patriotisme. Je croirai
toujours devoir penser sur les affaires présentes, avec et comme les premières
personnes de l'État, les princes du sang royal qui ont manifesté leurs
sentiments d'une manière aussi authentique que respectueuse pour notre auguste
maître, dans une protestation solennelle à laquelle non seulement tous les
bons citoyens, mais même tous les fidèles sujets du Roi ne peuvent s'empêcher
de rendre hommage en y souscrivant de toute leur âme. Ita sentiebat civis régi
et patrioe addictissimus, Siméon Prosperus Hardy, syndico rei librarioe et
typographioe adjunctus anno domini 1771. »
S'identifier pour envoyer des commentaires.