« Ayant rencontré tant de contradictions et de difficultés dans tous les systèmes concernant les objets exterieurs et dans l’idée de matière, que nous envisageons si claire et si déterminée, nous nous apprêtons naturellement à affronter des difficultés et des contradictions encore plus grandes dans toutes les hypothèses sur nos perceptions internes et sur la nature de l’esprit, que nous imaginons tellement plus obscures et plus incertaines. Mais c’est en quoi nous ferions erreur. Le monde intellectuel peut être enveloppé d’obscurités infinies, il n’est pas pour autant embarrassé de contradictions semblables à celles que nous avons découvertes dans le monde naturel. »
(Traité de la nature humaine, Livre I, partie IV, section V).