Après le moment grec, socratique et platonicien, puis le triomphe du
rationalisme métaphysique de l'âge classique, les XIXe et XXe siècles
allemands pourraient bien être le troisième âge d’or qu’ait connu la pensée
philosophique. Comme les deux précédents, il se caractérise par la radicalité
de ses innovations. Il s’en distingue par le rythme soutenu des ruptures qui,
en quelques décennies, lui font explorer un spectre extraordinairement
diversifié de logiques d’analyse: un âge d’or qui est aussi un âge de bronze,
en quelque sorte. C’est sur quelques-unes de ces fécondes relations
d’attachement et de rupture que se penche le présent volume.