- EAN13
- 9782072722240
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 09/11/2017
- Collection
- Connaissance de l'Inconscient - Le principe de plaisir
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Naissances inconscientes du droit
Catherine Rodière-Rein
Gallimard
Connaissance de l'Inconscient - Le principe de plaisir
Autre version disponible
-
Papier - Gallimard 17,00
Les enfants aiment les expressions telles que "Au nom de la loi je vous
arrête" ou bien "Recherché, mort ou vif". Et si être coupable, c'était être
coupé(e), anatomiquement ou coupé(e) du monde, mis(e) au ban de la famille ?
Coupable puisque coupé(e) et coupé(e) puisque coupable : l’enfant est un
interprète inquiet ou ravi de la langue et de son équivoque. Il est aussi
l’interprète obligé des attentes et des exigences parentales. Avec le surmoi,
il existe quelque chose comme un infantile du juridique. Le droit, avatar de
la loi, est né dans l'inconscient en s’y reprenant à plusieurs fois. Les deux
domaines semblent éloignés, mais l’activité interprétative y est essentielle.
Chez Freud, la conception du droit comme violence confisquée le détourne de
considérer aussi sa valeur protectrice de l’individu. À sa suite, les
analystes tendent souvent à brouiller les frontières entre droit, Loi, morale
et directives d’un surmoi bien constitué. Ces notions rôdent les unes autour
des autres, et sont ici distinguées. Catherine Rodière-Rein fait entrer ces
notions en dialogue – et, en résonance, les pensées juridique et
psychanalytique – en explorant quelques situations humaines particulières :
celle de l’enfant, du mort, de l’héritier ou celle – malgré tout plus rare –
du cannibale.
arrête" ou bien "Recherché, mort ou vif". Et si être coupable, c'était être
coupé(e), anatomiquement ou coupé(e) du monde, mis(e) au ban de la famille ?
Coupable puisque coupé(e) et coupé(e) puisque coupable : l’enfant est un
interprète inquiet ou ravi de la langue et de son équivoque. Il est aussi
l’interprète obligé des attentes et des exigences parentales. Avec le surmoi,
il existe quelque chose comme un infantile du juridique. Le droit, avatar de
la loi, est né dans l'inconscient en s’y reprenant à plusieurs fois. Les deux
domaines semblent éloignés, mais l’activité interprétative y est essentielle.
Chez Freud, la conception du droit comme violence confisquée le détourne de
considérer aussi sa valeur protectrice de l’individu. À sa suite, les
analystes tendent souvent à brouiller les frontières entre droit, Loi, morale
et directives d’un surmoi bien constitué. Ces notions rôdent les unes autour
des autres, et sont ici distinguées. Catherine Rodière-Rein fait entrer ces
notions en dialogue – et, en résonance, les pensées juridique et
psychanalytique – en explorant quelques situations humaines particulières :
celle de l’enfant, du mort, de l’héritier ou celle – malgré tout plus rare –
du cannibale.
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